• Ninüm Sgon

    Je ne sais pas si elle avait pris un sacré coup de vieux, en ces deux jours de silence, ou si elle s'était simplement éclatée à se teindre les cheveux en gris, mais la fille de l'autre jour, Yéra, celle qui s'est assise à côté de moi sur ce banc, s'est pointée avec ses cheveux devenues plus pâles que de naturel [désolée pour les sourcils, j'étais certaine de les avoir laissés noirs].

    Ça fait du bien, de discuter avec une personne différente, simplement, sans chichi. Juste quelques sourires, quelques regards insistants. Les yeux qui se posent sur les lèvres de l'autre avant de revenir à ses prunelles, l'attirance soudaine pour une quasi-inconnue. Mais je ne sais pas trop si c'est par dépit que je me suis laissé entraîner à l'étage.

    Jour 6

    Jour 8


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  • Jour 8

    Ninüm Sgon

    Elle est tarée. Elles sont tarées. Yann - Saiane, Estelle, leur fille. Tomate. Elles m'ont entraîné à Penguin Land, au parc encore en cours de rénovation, au coeur de la ville vide de tout. Et elles ne m'ont rien expliqué, elles ont gardé le silence, regardant devant elles alors que je me posais bien mille-et-une questions.

    Et puis elles sont parties, comme ça, Yann me lançant un drôle de regard que je ne compris pas tout de suite.

    Jour 7

    Jour 9


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  • Jour 9

    Ninüm Sgon

    Yéra est revenue, encore deux jours plus tard, avec un ventre bien gonflé.

    Ce n'est pas de sa faute, mais je n'ai pas le droit, alors je lui ai juste dit de partir, de retourner chez elle.

    Mais ai-je le droit d'aller rendre visite à mon enfant ?

    Je ne dis pas que je suis fier de l'avoir repoussée de cette manière, loin de là, mais je n'ai pas envie de voir les retombées de cette grossesse pointer le bout de leurs nez. Je veux retourner chez moi, peu importe si ça semble égoïste.

    Jour 8

    Jour 10


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